thesis

La politique étrangère de la Fédération de Russie dans la région de la Caspienne de Boris Eltsine à Vladimir Poutine (1992-2004) : enjeux énergétiques et géopolitiques

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

In 1991, the USSR’s implosion allows the Caspian area to emerge from its state of lethargy. The revalorization of its geopolitical values is explained by its central position in Eurasia and because of important deposits of hydrocarbons found throughout this area. While Russia intends to keep a dominating role within these ex-soviet borders, its ambitions are challenged by its internationalization. This study focuses on the evolution of Russian policy in the Caspian area from 1992 to 2004. Furthermore, the study attempts to understand if Russia’s strategies allow it to achieve its key objective: to restore its projection of power in the post-Soviet space, and beyond. Yeltsin’s unreasonable policies of the 1990’s do nothing but precipitate Russia’s diminishing influence, while euro-atlantic players favor the implementation of “geopolitical pluralism” in Eurasia. As of 2000, more constructed and pragmatic strategies elaborated by Vladimir Putin allow Russia to return to a zero sum in the “Great Game”. Using energy control and security as arguments, Moscow succeeds in restoring its intended projection of power. A new period begins in 2003-2005, the pursuit of almighty power, in which the Kremlin confronts the euratlantic aspirations of nations living in the post-Soviet space. The “orange revolutions” threaten Russia’s all-powerful ideology and cause a hardening of its political behavior. Indeed, Russia emerges as a great eurasiatic power, but is truncated and marginalized from the rest of the world.

Abstract FR:

En 1991, l’implosion de l’URSS permet à la région de la Caspienne de sortir de sa léthargie. Sa revalorisation géopolitique s’explique par sa position centrale en Eurasie et par la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures. Alors que la Russie entend conserver son rôle dominant dans l’espace post-soviétique, son ambition est remise en cause par l’internationalisation de cet ensemble. La thèse porte sur l’évolution de la politique russe à l’égard de la région de la Caspienne entre 1992 et 2004. Il s’agit de comprendre si les stratégies qu’elle construit lui permettent de remplir son objectif phare, à savoir le rétablissement de sa projection de puissance dans l’espace post-soviétique voire au-delà. La politique inadaptée suivie par la Russie eltsinienne dans les années 1990 ne fait que précipiter l’érosion de son influence au moment où les acteurs euro-atlantiques favorisent la mise en place d’un « pluralisme géopolitique » en Eurasie. A partir de 2000, les stratégies plus construites et pragmatiques (en apparence) élaborées par Vladimir Poutine permettent à la Russie de revenir à une somme nulle dans le « Grand Jeu » : en jouant du levier énergétique et de l’argument sécuritaire, Moscou parvient à rétablir sa projection de puissance. Une nouvelle période s’ouvre vers 2003-2005, celle du « rêve de puissance » du Kremlin qui entre en confrontation avec les aspirations euratlantiques des peuples de l’espace post-soviétique. Les « révolutions colorées » menacent l’idéologie de puissance de la Russie et provoquent un durcissement de son comportement politique. Ainsi, la Russie devient certes une grande puissance eurasiatique, mais tronquée et marginalisée.