De l'os incinéré aux gestes funéraires : essai de palethnologie à partir des vestiges de la crémation
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
During the last years the interest is grown for excavating and studying the human cremated bones. However the palethnological access to remains of cremation is left to be for all that a new field of research. According to the recent developments of our knowledge,it is still difficult to translate in conclusion the residues of cremation. This experiment sets as its goal to contribute first of all to make investigations about funeral methods on the basis of an ethnographical documentation. These funeral procedures should be suitable to leave material traces perceptible by archaeological means. Among the certain procedures which are coming to the fore, six are treated: - the differed cremation of the body is proved itself by the bone fissuration, - the cremation going through some examples of bustums, - the dynamics of bone collection on the funeral pyre by osteo-archaeological analysis of the urn contents, - the feared quantitative and qualitative selection of human remains is pointed out respectively by the weight of the bones and the presence of anatomical parts of skeleton, - the treatment of the combustion residues to be found in the graves strutures. To reinstate the former methods is only a first stage of development, in order to understand the funeral conduct of ancient populations. Therefore it should be known in what way can be the expression of cultural pecularity of a group or the special treatment of individuals within a population. The necropolis installed along the river aisne at the end of the bronze age and up to the beginning of the Hallstatt age are showing a first field of observation. A second is restricting to a sole necropolis named La Calotterie (Pas-de-Calais).
Abstract FR:
L'intérêt pour la fouille et l'étude des os humains incinérés s'est accru ces dernières années, mais l'approche palethnologique des vestiges de la crémation demeure malgré tout un champ d'étude nouveau. Il est encore délicat, en l'état actuel de nos connaissances, d'interpréter les restes de la crémation en termes de gestes. Cet essai se propose d'y contribuer en recherchant, à partir d'une documentation ethnographique, les gestes funéraires susceptibles de laisser des traces matérielles perceptibles par les méthodes de l'archéologie. Parmi les gestes ainsi dégagés, six sont traités : - la crémation différée du cadavre montrée au moyen du mode de fissuration des os, - la crémation, au travers de quelques exemples de fouille de Bustums - la dynamique de collecte des os sur le bucher par l'analyse ostéo-archéologique du contenu des urnes, - la sélection d'une quantité d'os et le ramassage sélectif de vestiges humains, appréhendes respectivement par le poids des dépôts osseux et la représentation des parties anatomiques du squelette, - le traitement des résidus de combustion trouves dans les tombes. Restituer les gestes d'autrefois n'est qu'une première étape pour comprendre le comportement funéraire des populations anciennes. Il s'agit ensuite de savoir dans quelle mesure ils expriment la spécificité culturelle d'un groupe, ou le traitement particulier d'individus au sein d'une population. Cette question est examinée au travers d'exemples de tombes du mésolithique. Le deuxième champ d'observation concerne la nécropole de La Calotterie (Pas-de-Calais) et le troisième, un ensemble de nécropoles implantées le long de la vallée de l’Aisne au bronze final jusqu'au début du Hallstatt.