Les représentations de la police parisienne de la Restauration à la monarchie de Juillet (1814-1832)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
It can be said of the Paris police force that from 1814 till 1832 it was made up of two bodies : the political police and what we shall call the "conventional police". The political police was tolerated by the government and their allies inasmuch as it acted as a deterrent. As for the opposition, they fought it on the grounds of possible misuse of power and corruption. Although the population looked down on the policemen a lot of people from all walks of society actually helped them, for the revolution was not yet over. Even though there was no dispute over judicial or municipal police, some people had mixed feelings as regards "le commissaire de police" ; Parisians expected him both to enforce the law and provide any help they might need. Nevertheless they resented the power he had over them. In 1829 a new police force - "les sergents de ville" blue-uniformed policemen - was created. At first they were befriended by the population but with the brutal suppression of students' and works' demonstrations in favour of the republic in 1831 and 1832 they grew less and less popular. Their supporting royal despotism and their mixing with criminals tarnished their image. Finally it was the fact that they were both protectors and predators that helped them into the world of the French romantic novel.
Abstract FR:
Les représentations de la police parisienne de 1814 à 1832 s'ordonnent selon deux plans. La police politique, acceptée par les hommes au pouvoir comme exercice du droit de légitime défense de l'état, est contestée par l'opposition comme inconstitutionnelle. Les policiers s'appuyant sur la délation et la corruption soulèvent un sentiment de mépris. Ils répondent en montrant une police dont le zèle fluctue et soulignent l'abondance des dénonciations et des collaborations cachées au sein de la société entière. La police judiciaire et administrative obtient le consensus car elle ne remet pas en cause l'ordre social. Une demande de police est même perceptible des conseillers municipaux au peuple. Cependant une méfiance existe et la figure du commissaire est emblématique. Partie du paysage parisien, il est le premier magistrat en contact avec le peuple. L'attitude des habitants envers lui, et le préfet, traduit le désir d'un état protecteur des humbles. Toutefois, le maintien de l'ordre dans la rue, la surveillance des ouvriers et des marginaux entrainent des coups et des attitudes de fuite. De même, le sergent de ville crée en 1829 afin de réconcilier les parisiens avec leur police ne tarde pas à représenter la brutalité au service du gouvernement. En conclusion, la police est davantage représentée sous des couleurs sombres comme l'alliée du despotisme ou gangrenée par des criminels que par les images de clarté utilisées par ses défenseurs. Néanmoins l'ambiguïté sociale et morale du policier, protecteur et vecteur de répression, suscite au début du romantisme une fascination si bien que ce personnage entre dans la litterature.