Le Royaume d'Italie de la fin du VIIIe siècle au début du XIe siècle : institutions, pouvoirs et société
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
L'administration carolingienne du royaume d'italie a un support materiel, les domaines et palais royaux. Elle est guidee par la legislation des capitulaires, l'italie disposant de ce point de vue de sources autonomes par rapport au reste de l'empire. Leur application se reflete dans les preceptes et dans les actes prives. L'impact social quotidien se mesure bien aussi dans l'etude de l'exercice de la justice et dans celle des differentes formes de reglement des conflits. Les personnels affectes a la justice publique civile se sont peu a peu specialises et forment un milieu social de plus en plus homogene; les procedures qu'ils emploient sont allees vers une diversification et une complexite croissantes et ont couvert un champ de plus en plus large. Cela n'a pas nui cependant a l'apaisement des litiges par le compromis, ni au developpement d'autres formes de justice, comme celles reservees aux matieres criminelles, ou l'autorite religieuse joue un role preponderant, ou celles plus "privees" qui naissent en meme temps que la seigneurie.
Abstract FR:
The carolingian administration of the italian kingdom is based on the material support of the royal estates and palaces. The capitularies are the legislative source : a rather significative number of them are specifically dedicated to italy, whose autonomy is thus maintained beside the other parts of the carolingian empire. Their application is reflected in the royal privileges and in the private charters. The daily social impact is also perceptible through the study of justice and other forms of settling disputes. In the civil public courts are working judges more and more specialized, with a clear social homogeneity. They reached decisions by applying procedures of increasing variety and complexity, who allowed them to conclude more and more cases. This however did not obviate the settlement of disputes by compromise, nor the development of other forms of justice, like the criminal one, where religious authority is preponderant, or the "private" courts of the seigneurial estates.