Les prêtres du culte impérial dans les cités de la province romaine d'Asie
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of this thesis is to study what role the civic cult of emperors played in the running of Greek cities and the Roman Empire, and to bring new elements to the understanding of how Greek elites behaved towards the Roman rulers. Our thesis is made up of a study of the organization of priesthoods of the civic imperial cult in Asia Minor from an institutional, religious and social perspective, as well as a prosopography of the priests in Asia Minor cities – there are about 460 of them as far as we yet know from sources. The establishing of high-priesthoods devoted to the imperial cult integrated the latter into the political and social life of the Greek communities. Often linked to eponymous offices, although they did not replace them, emperor’s priesthoods were among the higher positions in cities. They held an original status in civil religion: the development of collective cults of the imperial house made them rather homogenous and set them apart from traditional religion. From the élites’s point of view, great-priesthoods quickly became another opportunity for being generous and showing their piety, but they only played a small part in Romanization. Indeed, the civic imperial cult seems to have been mostly a local matter
Abstract FR:
Cette thèse a pour objectif de préciser la fonction du culte local des empereurs dans le fonctionnement des cités grecques et de l’empire romain et d’apporter de nouveaux éléments à la compréhension du comportement des élites grecques à l’égard de la puissance romaine. Elle est constituée d’une étude de l’organisation des sacerdoces civiques du culte impérial en Asie, sur les plans institutionnels, religieux et social, suivie que d’une prosopographie des prêtres des cités d’Asie, au nombre de 460 environ en l’état actuel des sources. L’institution des grandes-prêtrises vouées au culte impérial intègre celui-ci dans la vie politico-administrative et religieuse des communautés grecques. Fréquemment liés aux magistratures éponymes, sans les remplacer pour autant, les sacerdoces des empereurs font partie des fonctions supérieures des cités. Dans la religion civique, leur place est originale : le développement de cultes collectifs de la maison impériale leur confère une certaine uniformité et les distingue de la religion traditionnelle. Du point de vue des notables qui les revêtent, les grandes-prêtrises deviennent rapidement une nouvelle occasion de générosité et d’évergétisme, mais leur rôle dans la romanisation reste mineur : le culte impérial civique semble être devenu essentiellement un enjeu local