Les commissaires des guerres du Consulat et de l'Empire
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
1800-1815. The commissariat was living the last fifteen years of a four-century long existence. This institution on the verge of the Consulat was then rich in the old regime reforms and had been given a text which synthetized all the past experiences by the Directoire. But this legislative and statutory masterpiece didnté thwart embezzlement whatsoever. To attend to what was most urgent, the Premier Consul created what was and is still called "Inspection aux Revues" and thus deprived the Commissariat Officers of the most important historic part of their functions (responsabilities). But what might have seemed to be dismantling of the commissariat yielded rather disappointing results. A close inspection of the Ordonnateurs' personal individual files and the study of the intendants' roles in the Consulat as well as in the military campaigns from the Empire era, let us foresee the real world the administrateurs used to live in. The fictious attractiveness of the commissaire's profession fails in hiding the misery caused by their living conditions and in making people forget their long living execrable reputation of inefficiency and dishonesty. Such a situation had been partly inherited from the former regimes but had been highly maintained by the patent fiasco of the imperial military administration together with the high command duplicity, thus easing their responsability for the soldiers' deprivation and transferring it onto these civil servants.
Abstract FR:
1800-1815. Le commissaire des guerres vit les quinze dernières années d'une existence de quatre siècles. L'Institution à la veille du Consulat est riche des réformes de l'Ancien Régime finissant et a reçu du Directoire un texte organique qui synthétise toutes les expériences passées. Mais ce monument législatif et règlementaire ne concerne en rien les dilapidations. Pour y parer dans l'urgence le Premier Consul crée l'Inspection aux Revues en dépossédant les commissaires des guerres d'une partie historiquement importante de leurs attributions. Ce qui ressemble à un démantèlement du commissariat, donne des résultats décevants. Une enquête menée à travers les dossiers individuels des ordonnateurs de 1813 et l'étude du rôle joué par les commissaires dans les campagnes du Consulat et de l'Empire nous laissent entrevoir la réalité vécue par les administrateurs. Les attraits supposés du métier de commissaires des guerres ne parviennent pas à masquer les mis̀ères endurées du fait de leurs conditions de travail, ni à faire oublier la détestable réputation qui n'a cessé de les accabler. Réputation d'inéfficacité et d'improbité partiellement héritée des régimes antérieurs, mais entretenue par le fiasco à peu près constant de l'administration militaire impériale et la du plicité du commandement soulagé de pouvoir transférer sur ces fonctionnaires la responsabilité des privations dont souffrent les soldats.