L'entourage du Général de Gaulle : (juin 1958-1969)
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Two hundred and ten people form General de Gaulle's working entourage. The latter one was successively the last Prime minister of the Fourth Republic (June 1 1958-January 8 1959) and the first president of the Fifth Republic (January 8 1959-April 28 1969). The organs are dominated by the cabinet on 1958-1959 and by the general secretary's office from 1959. In several organs, civilian people and soldiers work together. Supporters, politicians and high civil servants shove presidential choices and they widen the head of state constitutional prerogatives. These works earn the confidence of the first state magistrate. After three years on average, at the end of the passage, the efficient civil servants are granted other powers : state or private firm managers, great command, interior or external representation of the French state, political career. The daily norms go on by the regular contact with General de Gaulle. The opposition, the extremes and the national press watch this phenomenon as a super government or a monarch courtship managed between a lot of technocrats without any democratic checking. The shocks between the presidential resolutions and the Prime minister, his conceptions and his assistants explain the Algerian war of May 1968. In 1969-1970, General de Gaulle's withdrawal and death built the unity of the group. The old collaborators represent another Gaullism and they spread their common work and a glorious remembrance to our time.
Abstract FR:
Deux cent dix personnes forment l'entourage de travail du général de Gaulle, président du Conseil de la Quatrième République (1er juin 1958-8 janvier 1959) puis président de la Cinquième République jusqu'au 28 avril 1969. Les organes dominés par le cabinet en 1958-1959 puis par le secrétariat général ensuite accueillent des civils et des militaires. Fidèles, politiques, hauts fonctionnaires serviteurs d'un exécutif fort se répartissent dans plusieurs structures. Ils mettent en œuvre les choix présidentiels et ils élargissent les prérogatives constitutionnelles du chef de l'Etat. Cela leur vaut la confiance de ce dernier. Au sortir de la " Maison " présidentielle, après un passage moyen de trois ans, la compétence dans les grands corps est validée par l'exercice d'une autorité : président d'un établissement public ou privé, commandement militaire, représentation intérieure et extérieure de l'Etat, ancrage politique national. La norme policée introduite au quotidien continue par le contact régulier conservé avec le général de Gaulle. L'opposition parlementaire, les extrêmes et la presse écrite voient dans ce phénomène un super gouvernement ou une " Cour " abandonnés à des technocrates débarrassés d'un contrôle démocratique. Les heurts avec les conceptions du Premier ministre et les décisions présidentielles pour l'Algérie ou en mai 1968 accroissent les tensions. Le retrait et la mort de Charles de Gaulle construisent l'unité du groupe rassemblé par l'expression d'un autre gaullisme, celui de la diffusion de l'œuvre gaullienne jusqu'à aujourd'hui.