Violence et politique dans la transition démocratique espagnole 1975-1982
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Paris 1Disciplines:
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Le poids de la violence politique dans le processus espagnol de transition vers la démocratie, entre 1975 et 1982, interroge l'image mythifiée d'une transition consensuelle et pacifique. L'analyse d'une base de données inédite - 3. 500 actes violents et plus de 700 morts - conclut à l'existence d'un cycle de violences spécifique. L'Etat doit canaliser la violence externe des protestataires, mais aussi la violence interne d'un appareil résistant au changement. La transformation du système répressif franquiste est perturbée par un terrorisme croissant qui menace d'emblée les principes fondateurs de la démocratie. Violences policières, torture et « guerre sale» contre le terrorisme en témoignent. Mais l'Espagne, traumatisée par son passé de guerre civile, avide d'ordre et de paix, exclut la violence de son imaginaire dans une volonté partagée de réconciliation nationale. Ce rejet symbolique n'aurait-il pas été, paradoxalement, un obstacle à une authentique pacification du pays ?