thesis

L'activité sandalière en Haut-Vallespir et en Basse-Soule : de l'essor à la patrimonialisation du milieu du XIXe siècle au milieu des années 80

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Institution:

Perpignan

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

With Mauléon-Licharre and Saint-Laurent-de-Cerdans, the roped-soled industry took off in “Basse-Soule” and the “Haut-Vallespir”, two Pyrenean areas, one in the west and one in the east. In the west a large part of population emigrated to Americas, so owners made use of the readily-available Spanish workforce. At the beginning of the 20th century, the “Haut-Vallespir” experimented with co-operatives, wich followed on from strong union activity. “Basse-Soule” didn’t go through the same process, although strikes bored witness to workers’ demands. In the second half of the 20th century, the rope-soled industry declined, particularly in the “Haut-Vallespir”. In the 80s, work began in both areas to make the industry part of cultural heritage. Today, the east is still best remembered for its co-operative activity and the west for that of the factory owners.

Abstract FR:

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’activité sandalière connut un vif essor aux deux extrémités de la chaîne pyrénéenne. La Basses-Soule et le Haut-Vallespir, avec pour pôles centraux Mauléon-Licharre et Saint-Laurent-de-Cerdans, produisirent pour un marché élargi. A l’est des Pyrénées, la sandalerie détourna en grande partie les populations de l’exode tandis qu’à l’ouest la ponction transatlantique rendait nécessaire un apport plus massif de main d’œuvre étrangère. Dans le premier tiers du XXe siècle, le Haut-Vallespir se lança dans des expériences coopératives qui marchaient dans les pas d’un syndicalisme affirmé. En Basse-Soule, dont on a souvent souligné l’apathie ouvrière, des grèves vinrent ponctuer l’histoire sandalière mettant à mal cette image. Mais, aucune coopérative de production comparable à celle de Saint Laurent-de-Cerdans ne s’imposa. La seconde moitié du XXe siècle correspondit à une période de déclin accéléré de la sandalerie. De nombreuses PME fermèrent tandis que les plus grandes maisons firent évoluer leur production ou décidèrent de faire réaliser partiellement les chaussures à l’étranger dans le cas de Mauléon. La Basse-Soule résista indéniablement mieux que le Haut-Vallespir. Mais, dans les deux pays les populations eurent conscience dans les années 1980 qu’une page économique était tournée. Des entreprises de patrimonialisation furent engagées à Mauléon-Licharre et à Saint-Laurent-de-Cerdans. La mémoire syndicale et coopérative prédomine encore aujourd’hui à l’est tandis qu’à l’ouest la mémoire patronale est davantage prégnante.