Agadès, des origines à la colonisation française : étude d'histoire politique, socio-économique et religieuse
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Paris 1Disciplines:
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En 1513 Léon l'Africain décrivit une ville africaine jusque-là inconnue, Agadès. Cette description en apparence détaillée, point de départ de toutes les recherches historiques -partielles- portant sur cette cité, du moins sur le sultanat touareg de l'Aïr dont elle est la capitale historique, ne semble pas originale. Reprenant l'étude des sources arabes, européennes et « africaines », ainsi que les différents travaux de recherches pour investiguer le passé d'Agadès, l'événement a été le constat d'une similitude de descriptions avec une autre cité -dont l'identification reste encore problématique- bien connue des Africanistes: la cité de Taqaddâ visitée et décrite par Ibn Battuta en 1353. En effet, au moment où Agadès apparaît dans les textes écrits, Taqaddâ disparaît subitement, alors que la prospérité qui lui avait été attribuée ne semblait guère l'autoriser. La notion de ville telle qu'elle est définie dans les textes arabes, autorise à penser qu'il s'agirait du même site; d'où cette problématique d'une révision des hypothèses. Au début du XXe siècle « Agadès et son royaume » passèrent sous domination coloniale française, au moment même où s'affirmait militairement un mouvement politico-religieux la Sanûsiyya en Afrique saharo-salélienne. L'ultime confrontation armée de ces deux logiques idéologiques se produisit à Agadès en 1916-1917, annonçant un nouveau départ de cette cité, prélude à sa configuration actuelle