Tenir son rang : Apanages et douaires royaux en France au seizième siècle (1498-1620)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Le roi de France accorde depuis le Moyen Age aux membres de sa famille des domaines afin que ceux-ci aient les moyens financiers de tenir un rang digne de leur origine. Cette pratique perdure au XVIe siècle, au cours duquel une vingtaine d'apanages et de douaires sont constitués en faveur de princes, de princesses et de reines douairières de France. Les femmes ont en effet encore le droit de recevoir des donations domaniales, en dépit d'un certain durcissement de la législation à cette époque. Les ressources de leurs domaines et l'aide financière du roi permettent aux princes d'entretenir une maison conforme à leur rang, grâce à la gestion attentive des Conseils qui les assistent. Au sein des domaines princiers, les juridictions et les officiers locaux prennent en compte le changement d'autorité, sans pour autant s'écarter du modèle de l'administration monarchique. La présence des princes apanagés s'y marque surtout en cas d'action particulière, par exemple les faveurs des duchesses de Berry Marguerite d'Angoulême et de Marguerite de France à l'égard de l'université de Bourges ou l'utilisation du duché d'Anjou par François d'Alençon dans le cadre de ses menées politiques.
Abstract FR:
Since the Middle Ages, kings of France give pieces of land to members of their family, in order to provide them with the means of maintaining a rank suiting to their extraction. This practice lives on during the XVIth century, in which about twenty apanages and dowers are founded for princes, princesses and dowager queens of France. Women are still entitled to receive domains from the King, although the legislation of the time tends to limit their rights. The resources of their domains and financial aid of the King allow the “princes apanagés” to support a household consonant with their rank, thanks to the careful management of the councils which assist them. Within the princely domains the local officers accept the new authorities upon them, but they keep on following the royal pattern of government. The presence of the “princes apanagés” in their domains is vividly made clear only in the event of special acts, such as the repeated favours granted by duchesses of Berry Marguerite d'Angoulême and Marguerite de France to the University of Bourges or the use by François d'Alençon of the duchy of Anjou for his political plans.