Abstract FR:

La Franche-Comté située sur une frontière de catholicité face au protestantisme occupe une place périphérique dans l'Etat espagnol et la conserve quand elle devient française en 1674. L'application précoce des consignes tridentines, appuyée par les Archiducs, privilégie la décence du maître-autel et la correction iconographique. Mais la monarchie française sécularisée se désintéresse de l'art religieux. Les estampes religieuses cimentent dès le XVIe siècle le sentiment national comtois qui se muera en sentiment provincial. Après 1660, les commandes artistiques montrent la place des cultes traditionnels et comtois comme celui du Saint Suaire et une certaine. Résistance aux modèles tridentins qui n'affecte pas le culte marial. Au XVIIIe siècle, la crise de la peinture religieuse qui atteint Paris et Versailles est limitée par la persistance d'un baroque ultramontain visible surtout dans la Montagne, même si dès 1760 l'austérité architecturale centralisatrice s'introduit dans la province.