La signalisation maritime des côtes de France (Manche, Atlantique) : aides visuelles, lumineuses et sonores, 1806-1936
Institution:
Rennes 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The ancient world had built a few fire-towers in some tricky channels in order to help the fleets supplying the major mediterrenean empires. Only in the 18th century did people manage to concentrate light, thanks to parabolic reflectors first, and then through annular lenses, developed by Augustin Fresnel in 1823. Lamps too were greatly improved all along that period. Messages transmitted by flags were also devised. Sea trade greatly increased in the 19th century. In order to keep up with this increased traffic and ensure maximum safety for ships, day and night, lights had to be multiplied along the main capes and about the busiest harbours. In 1811, France created the lighthouse commission in charge of improving the sea signals all along our coastline. They collaborated with the naval officers and hydrographers who mentioned the potential weaknesses and with the roadworks engineers who had to build the various structures, install the optical apparatus, keep them in working order; and also with Parisian industrialists interested in their projects. In 1820, there were only about 20 short-range lighthouses in France, over 800 of them in 1936 ; the number of beacon-towers at sea increased from a dozen to 350 in the same period. This system is completed with over 500 buoys and 600 beacons of every description, fog-signals, port-stations, signal-stations. . . This system went through dramatic improvements all through the period under consideration, in relation to the technical discoveries of the day. Rapidly, the French industry cut its lion share in this particular field and acquired an international fame that led it to equip a fair percentage of the coastlines all over the world.
Abstract FR:
L'Antiquité avait semé quelques rares tours à feu sur des points de passage délicats afin d'aider les flottes approvisionnant les grands empires méditerranéens. Il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que l'on parvint à concentrer la lumière d'abord au moyen de réflecteurs puis d'optiques lenticulaires, celles-ci imaginées et réalisées par Augustin Fresnel en 1823. Les lampes connurent aussi de nombreuses améliorations ; de simples mèches plates puis cylindriques, multiples, couronnées de cheminées, alimentées par des combustibles toujours plus efficaces. Pour améliorer la navigation de jour, la plus importante alors, on développa parallèlement tout un système d'aides fonde sur des objets remarquables places à terre, les amers, ou en mer, les bouées; on réfléchit aussi aux moyens de communiquer avec les navires par des pavillons et des codes particuliers. Le commerce maritime connaissait un accroissement spectaculaire qui ne cessa de s'intensifier au cours du XIXe siècle. Pour répondre à ce trafic et assurer la sécurité maximale aux bâtiments, de jour comme de nuit, il convenait de multiplier les feux sur les principaux caps du littoral français et aux approches des ports les plus courus. Pour résoudre ces problèmes, la France disposa d'un organisme original et centralisé, la commission des phares, créée en 1811 et qui fut chargée des l'origine d'imaginer les meilleurs moyens pour améliorer la signalisation maritime de nos côtes dans son ensemble. Elle détenait tous les pouvoirs en la matière mais travailla de concert avec les officiers de marine et les ingénieurs hydrographes qui signalaient les manques ou les imperfections, les ingénieurs des Ponts et chaussées responsables de la construction des édifices, de l'installation des appareils optiques, de leur entretien et de leur fonctionnement, mais aussi les industriels parisiens intéressés par la question. Si en France, en 1820 on ne comptait qu'une vingtaine de feux de faible portée, ils étaient plus de 800 en 1936, d'une douzaine de tourelles en mer on passa à plus de 350 édifices; système complété par plus de 500 bouées et 600 balises de toute nature, des signaux sonores, des signaux portuaires, des amers classés. . . Ce dispositif connut tout au long de la période étudiée des améliorations techniques permanentes en fonction des découvertes du moment. Des innovations qui permirent sans cesse d'accroître la réputation internationale de l’industrie française qui équipera une grande partie de côtes maritimes du monde entier