Une ville comtale de marche : Gray et son aire d'influence (fin XIIIème-début XVIème siècle)
Institution:
BesançonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Gray is only refered to in the 11th century. It belonged to the second network of France, laid on during the Middle Ages. Favoured by the earls of Burgundy between 1279 and 1330, Gray went through a dramatic era in the 14th century. The end of the Middle Ages (15th and early 16th centuries) was a period of rebuilding rather than of expansion. Through the intercession of the earls of Burgundy, Gray became the center of an important « châtellenie » and of a large jurisdiction. The township took on growing responsibilities, supervised important building sites provided for resorting to debt. Religious life led by the parish priests, a chapter and a Franciscan convent rested on mortuary gifts providing resources for members of clergy and hospital alike
Abstract FR:
La ville de Gray n'apparaît dans l'histoire qu'au XIe siècle. Elle appartient au second réseau urbain de la France, mis en place dans le cours du Moyen Âge. Gray est favorisé par les comtes de Bourgogne entre 1279 et 1330 : fondation d'un couvent de Cordeliers, d'un chapitre, installation de drapiers parisiens et obtention de franchises. Après la mort de la reine Jeanne de Bourgogne en 1330, Gray traverse une période difficile au XIVe. Les campagnes alentour sont alors ravagées lors de guerres interminables ; la peste et les épidémies font des ravages. L'accession au pouvoir de Philippe le Hardi marque une amélioration : l'ordre est désormais rétabli. Les principats de Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire sont, malgré les alertes (les Écorcheurs dans les années 1440), une période de calme relatif. Après la mort du Téméraire, les guerres de succession de Bourgogne font cruellement souffrir la ville de Gray. Les années 1480-1530 sont une époque de reconstruction plutôt que d'essor. Les comtes de Bourgogne ont fait de Gray le centre d'une châtellenie comtale et d'un ressort judiciaire étendu. Les familles de notables trouvent dans la judicature d'intéressantes occasions d'ascension sociale. La municipalité assume des responsabilités croissantes, conduit d'importants chantiers (fortifications, église paroissiale, pont de Saône) qu'elle parvient à financer sans avoir recours à la dette. La vie religieuse, animée par une familiarité, un chapitre et un couvent de Cordeliers, repose sur des fondations mortuaires qui font vivre un clergé assez nombreux et permettent aussi le financement de l'hôpital