thesis

Préo[c]cupations de santé, savoir médical, et pratiques de soins sous l'Ancien Régime dans le Sud-Ouest atlantique

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Bordeaux 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Health concerns and interest in medicine were not typical of only a few privileged people under the “Ancien Régime”. In a rather poorly favored region like the Atlantic Southwest of France, they appear in a majority of first-person writings such as diaries, and in account books. Evidence is also given through purchases of medicine books that are revealed by private library inventories. Books intended for the mass and the press in general provided medicine and therapeutic notions. Thus people acquired knowledge that was useful in case of illness, often succinct, but consistent with the tenets of galenic medicine and not very changing. This knowledge was in agreement with the surgeon’s, the most present practitioner in all social groups and the first to intervene with advice and treatments. However, the patient had a certain decision-making autonomy. He treated himself, often with purgatives, using one of the recipes noted in his diary. He also used practices that were less official or rejected by the regular medicine, and, seduced by charlatans, did not hesitate to buy and use their remedies, giving credit to all therapeutic offers regardless of their nature and origin. And these offers, due to high demands, were particularly numerous. The result was a syncretism in healthcare practices which may not show a total faith in official medicine; yet, even in Atlantic Southwest of France, demonstrated an absence of resignation face to diseases and was an evidence of expectation in taking part actively in the maintenance of one’s health.

Abstract FR:

Les préoccupations de santé et l’intérêt pour la médecine ne sont pas, sous l’Ancien Régime, réservés à quelques rares privilégiés. Dans une région assez peu favorisée comme le Sud-Ouest atlantique, ils apparaissent dans une majorité d’écrits du for privé, tels que les livres de raison. On en trouve aussi témoignage dans les achats de livres de médecine que révèlent les inventaires de bibliothèques privées. Les ouvrages à destination populaire et la presse dispensent des notions de médecine et de thérapeutique. L’homme acquiert ainsi un savoir utile en cas de maladie, souvent succinct, mais conforme aux préceptes de la médecine galénique et peu évolutif au cours du temps. Ce savoir s’accorde avec les connaissances du chirurgien, le praticien le plus présent dans tous les milieux sociaux et le premier à intervenir par ses conseils et ses traitements. Mais le patient garde une certaine autonomie décisionnelle. Il se soigne lui-même, souvent avec des purgatifs, utilisant l’une des recettes notées dans son livre de raison. Il recourt aussi à des pratiques moins officielles ou rejetées par la médecine savante, et, séduit par les charlatans, il n’hésite pas à acheter leurs remèdes, manifestant ainsi le crédit qu’il accorde à toutes les offres thérapeutiques, quelles que soient leur nature et leur origine. Et celles-ci, en relation avec une forte demande, sont particulièrement nombreuses. Il en résulte un syncrétisme dans les pratiques de soins qui, s’il ne témoigne pas d’une foi totale en la médecine officielle, est en faveur, même dans le Sud-Ouest atlantique, d’une absence de résignation devant la maladie et de l’espérance de participer activement au maintien de sa santé.