Jazz et société en France sous l'Occupation (1940-1944)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
Dès les débuts de l'Occupation, le jazz, pourtant considéré par les nazis comme une musique " négro-judéo-anglo-saxonne " remplit les salles de concert. On peut l'entendre sur Radio-Paris et les disques atteignent des chiffres de vente impressionnants. La francisation des titres est la règle. La danse est interdite, mais clubs privés, cours de danse et surprises-parties se multiplient. Compositeurs et musiciens juifs sont interdits, en concert comme à la radio, mais le tsigane Django Reinhardt est l'idole du public, occupants compris ! Les zazous, plus anticonformistes que contestataires et ignorant le vrai jazz, sont rejetés par les amateurs. À la Libération, des musiciens sont concernés par l'épuration : employés à Radio-Paris, tournées en Allemagne,. . . L'idée ancrée dans l'imaginaire social que le jazz était interdit sous l'Occupation est une idée fausse, mais elle perdure et contribue à entretenir la conviction que jouer ou même écouter du jazz constituait une forme de résistance.