Auguste Champetier de Ribes (1882-1947) : du christianisme social au centrisme
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Auguste Champetier de Ribes, a catholic middle-class Parisian lawyer became involved in catholic social action as soon as 1908. Seriously disabled after the First World War, he decided to focus his catholic social ideal on politics, on Christians democrats' side. He became a deputy from 1924 to 1934, then a senator of the "Basses-Pyrénées" and was one of the founders of the popular democratic party that he lead as soon as 1929. André Tardieu and Pierre Laval’s minister of pensions from 1930 to 1932, he was the first to create the combatant pension. Worried about the rise of fascist regimes, this centrist advocated firmness faced with dictatorships. He was on friendly terms with the Basques during the Spanish civil war and was a great figure of the anti-Munich movement as well as the under-secretary of state at the Foreign Office during the Phoney war. He vainly worked on an agreement with the Vatican at the French Foreign Office in order to deal with the issue about secularism. Champetier was one of the 80 members of Parliament to refuse the constituent powers to Pétain on July, 10 1940. As a resistance fighter he was interned from December, 02 1942 to June, 08 1944. At the liberation, as the was hostile to the MRP, he resumed his political action in 1946 only after being the public prosecutor of his country at the Nuremberg trial.
Abstract FR:
Avocat, issu d'un milieu bourgeois et catholique parisien, Auguste Champetier de Ribes s'engage dans l'action sociale catholique dès 1908. Au terme de la Première Guerre mondiale, dont il revient mutilé, il décide de porter son idéal chrétien social sur le terrain politique, aux côtés des démocrates chrétiens. Député de 1924 à 1934, puis sénateur des Basses-Pyrénées, il est l'un des fondateurs du parti démocrate populaire qu'il préside à partir de 1929. Ministre des pensions d'André Tardieu et de Pierre Laval de 1930 à 1932, il est à l'origine de la retraite du combattant. Inquiet de la montée des fascismes, ce centriste prône la fermeté face aux dictatures. Ainsi des basques lors de la guerre d’Espagne, figure marquante de l'esprit antimunichois, il est le sous-secrétaire d'état aux affaires étrangères de la Drôle de guerre. C'est au quai d’Orsay qu'il prépare, en vain, un pacte d'entente avec le Vatican afin de régler la question de la laïcité. Champetier est des 80 parlementaires à refuser les pouvoirs constituants à Pétain le 10 juillet 1940. Résistant, il est interné du 2 décembre 1942 au 8 juin 1944. A la Libération, hostile au MRP, il n'effectue sa rentrée politique qu'à l'automne 1946, après avoir été procureur général de son pays au procès de Nuremberg. Il devient alors le troisième personnage de l'état en présidant le Conseil de la République. Il meurt le 6 mars 1947.