Les armées romaines dans la péninsule ibérique : de la seconde guerre punique à la bataille de Munda : 218-45 av.J.C.
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Rennes 2Disciplines:
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Les @guerres constantes menées par Rome dans la péninsule ibérique aux deux derniers siècles av. J. C. Occupent une place essentielle dans le processus d'expansion qui étendit l'hégémonie romaine à l'ensemble du bassin méditerranéen. Longues et difficiles, elles sont réputées avoir particulièrement contribué à fragiliser le régime républicain en déstabilisant le système de recrutement traditionnel des armées et en révélant les limites de leurs conceptions de la guerre et du combat. Dans ce travail, l'auteur montre au contraire que les armées républicaines constituaient une organisation flexible ainsi qu'un instrument complexe susceptible de s'édapter aux conditions rencontrées sur le terrain. Ces atouts paraissent d'autant plus importants pour évaluer l'effort militaire imposé à la cité romaine par ces guerres, que le cloisonnement des sociétés péninsulaires et leurs traditions guerrières maintenaient en réalité chaque confrontation dans un cadre délimité et familier. Sur place, les armées demeurèrent organisées en fonction des impératifs des campagnes à mener et ne se transformmèrent pas durablement en troupes de garnison. Le contrôle à long terme des territoires conquis reposait en effet sur d'autres méthodes : le relais formé par les communautés alliées ou la fondation de nouveaux centres urbains. Régulièrement renouvelées et ravitaillées depuis l'Italie, les armées de conquête ne dépendaient que partiellement des circonscriptions administratives que devenaient progressivement les provinces hispaniques à cette période. Celles-ci fournissaient vivres et troupes auxilliaires, mais cette contribution ne constituait pas une exploitation systématique des ressources disponibles, ni ne rec uvrait l'ensemble des besoins des armées romaines. Ainsi la présence militaire permanente dans la péninsule ibérique, entraînée par la succession ininterrompue des campagnes, témoigne de la vigueur d'un système centralisé et, jusqu'à la fin de la République ne permet pas de conclure à une ébauche d'armées provinciales dans cette partie occidentale de l'Empire.