Une domus du quartier des thermes d'Aregenua (Vieux, Calvados). Contribution à l'histoire de l'habitat urbain en Gaule romaine
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The archaeological excavations carried out between 1988 and 1991 in the long since disappeared roman city of Aregenua have enabled us to explore 2800 m2 of an archaeological reserve situated in the bath quarters, the most remarkable element being doubtlessly a rich urban peristyle dwelling (1421 m2). Although this domus was not exceptionally well conserved, it has the advantage to having been thoroughly excavated, of having enough features conserved to enable us to follow its evolution, and finally, of having yielded a very large amount of architectural and decorative elements (sculptures, painting and mosaic), which paint a very good picture of what the house looked like, and how luxurious it was. We know a lot about the two last phases of the dwelling, thanks to the archaeological study. This leads on to the question of place it actually occupied as regards roman urban residences, and the conclusions clearly seem to point out that the house, although far from being onr of the largest known in the empire, nevertheless counts as a very representative example of the dwellings the municipal elite, which is particularly interesting in the context of research now being carried out on urban dwellings dating to the roman period in Gaule. Besides its contribution to the study, still partial, of urban dwellings, research on the "bas de Vieux" site and the main phases of its development have also brought to light some novel elements concerning the evolution of the quarter and of the town in general.
Abstract FR:
Des fouilles menées entre 1988 et 1991 dans la cité romaine disparue d'Aregenua (Vieux, Calvados) ont permis l'exploration d'un gisement de 2600 m2 situé dans le quartier dit des thermes dont l'élément plus remarquable est sans conteste une riche demeure urbaine à péristyle (1421 m2). Sans être remarquablement conservée, cette domus présente cependant l'avantage d'avoir été exhaustivement fouillée, d'avoir conservé suffisamment de structures pour permettre une reconstitution de sa genèse et, enfin, d'avoir livré de très nombreux éléments architecturaux et décoratifs (sculptures, peinture et mosaïque) permettant d'avoir une idée de son aspect et de son luxe originels. La bonne connaissance des deux derniers états de la demeure telle que l'étude archéologique a permis de l'établir a conduit à s'interroger sur la place réellement occupée au sein de l'habitat urbain d'époque romaine et les conclusions laissent clairement entrevoir que la maison, loin de se classer parmi les plus grandes et les plus riches demeures de l'empire, constitue néanmoins un exemplaire sans doute très représentatif de l'habitat des élites municipales, ce qui en fait tout l'intérêt dans le cadre de l'étude actuellement en cours sur l'habitat urbain d'époque romaine en Gaule. Outre sa contribution à la connaissance encore très lacunaire de l'habitat urbain, l'étude du gisement du "bas de Vieux" et des grandes phases de son développement a également permis d'apporter quelques éléments tout à fait neufs sur l'histoire du quartier et de la ville en général.