thesis

Le privilège théâtral en Seine-et-Marne et en Seine-et-Oise (1806-1864)

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 8

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Abstract FR:

A partir de 1806, sur ordre de Napoléon Ier, le ministère de l'Intérieur met progressivement en place une organisation centralisée du théâtre. Il s'agit de surveiller et d'encadrer une activité jugée dangereuse. Ce qui n'était au début qu'une simple autorisation à obtenir par les artistes pour pouvoir jouer, se transforme rapidement en un privilège reposant sur un monopole d'exploitation. La France est divisée en une vingtaine d'arrondissements théâtraux qui regroupent chacun un ou plusieurs départements. A la tête de chacune de ces circonscriptions se trouve un directeur de troupe ambulante chargé de desservir toutes les petites villes disposant d'une salle de spectacle. Si l'une des localités offre suffisamment de ressources, elle peut avoir une compagnie d'artistes sédentaires. Ces directeurs sont choisis par les préfets et sont agréés par le ministère de l'Intérieur qui leur délivre un brevet, rapidement désigné sous l'appellation de privilège théâtral. En échange, ces " brevetés " ou " privilégiés " doivent accepter de fournir à Paris leurs répertoires, leurs itinéraires, la liste de leurs artistes et les états de recettes de toutes leurs représentations. Le privilège théâtral traverse plusieurs régimes politiques satisfaits d'avoir une redoutable organisation contrôlant un art qui avait révélé combien il pouvait à Paris être dangereux. Le bilan politique du privilège théâtral demeure dans son ensemble positif pour le pouvoir central. Pendant 58 ans, l'Etat a exercé une surveillance efficace sur les spectacles. Des manquements ont eu lieu, mais cela ne s'est pas traduit par une montée des oppositions ou par des troubles majeurs. Les débordements sont demeurés de faible ampleur. Les autorités préfectorales ont su exploiter l'espace théâtral en laissant s'exprimer une certaine agitation toujours circonscrite au bâtiment et à son esplanade. Cependant, tous les objectifs politiques du privilège n'ont pas été totalement atteints. A aucun moment, l'administration n'est parvenue à éliminer les petites troupes de comédiens. Bien que démunies d'autorisation, elles ont poursuivi leur activité en jouant sur les scènes oubliées des directeurs brevetés. Tout au plus, Paris a pu se satisfaire de voir ses compositions de saltimbanque-acteurs rejetés vers de grosses bourgades. . .