thesis

L'assistance, lien communautaire : l'exemple dunkerquois de 1830 à 1930 (contribution à l'Histoire sociale)

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Artois

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

From years 1830 to 1930 , we shall see Dunkirk between hold a spirit well made and numerous and durable charitable realisations. The ambient generosity proceeds from the context. The town circled is a narrow space where people from different conditions live with each other. Here the established wealthy live side by side of the poor. Christian morality is strongly present. Finally, it is a far and dangerous fishing parties' harbour. The live subject to the hazards of the “Islanders” has may be contributed towards spreading mentality of solidarity and understanding, paying attention to misfortunes. The misfortune does not leave people insensitive, it is moreover the opposite, assistance is consensual : It matches the laïques and the ecclesiastics, prominent citizens rival in generosity and the town Council sustains their actions. It seems that the town is full with a network of charities. What does such a convergence mean? Of course, the assistance is necessary. It gives as well social peace, controls and make things normal, protects order. That is its most readable utility. But we shall discover locally more than a part of practical and political protection : It brings closer the individuals morally and gathers them; it serves as a tool of city's cohesion; it overtakes its pragmatic initial object to become a value: a community link.

Abstract FR:

Du paupérisme des années 1830 aux lois sur les assurances sociales de 1928 et 1930, nous verrons Dunkerque entretenir un esprit bienfaisant et des réalisations charitables nombreuses et durables. L'altruisme ambiant procède du contexte. La ville enclavée dans des remparts est un espace étroit qui mêle les gens de conditions différentes ; ils sont voisins et travaillent ensemble, ici les mieux établis coudoient les plus fragiles. La morale chrétienne y est très ancrée et imprègne l'action des philanthropes. Enfin c'est un port de pêches lointaines et dangereuses ; la vie sujette aux aléas des " Islandais " qui font vivre la ville a peut-être contribué à répandre une mentalité solidaire et compréhensive, attentive aux malheurs. L'infortune ne laisse pas insensible, bien au contraire, l'assistance est consensuelle : elle accorde les laïcs et les ecclésiastiques, des notables rivalisent de générosité – parfois des familles entières – et la municipalité soutient leurs entreprises. On dirait la ville pourvue d'un maillage de bienfaisances. Que signifie une telle convergence ? Certes l'assistance n'est pas neutre, elle est vitale ; elle concourt aussi à l'apaisement social, contrôle et normalise, protège l'ordre. C'est son utilité la plus lisible. Mais on lui découvrira localement plus qu'un rôle de sauvegarde matérielle et politique : elle rapproche moralement les individus et les rassemble. Elle maintient entre les hommes un rapport éthique et sert d'outil de cohésion urbaine ; elle dépasse son objet initial pragmatique pour devenir une valeur : un lien communautaire.