Les sociétés littorales face à l'intrusion balnéaire, de Morgat à la Faute-sur-Mer (début XIXè siècle-1945)
Institution:
LorientDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Today, the majority of the French coast seems like a territory for holidays. In the summer, tourists' visits bring intense activity and appreciable profits. However, the conversion - which is very various in the facts - of the littoral populations to the tourism is progressive. At the beginning, tourists have mixed with populations who leave the coast, they used local facilities (roads, wells. . . ). But in the middle of the 19th century, local resources are not enough to satisfy the tourists. Tourists begin to dream of ideals cities, when natives see stranger merchants coming. Littoral societies can take advantage (socially and economically) of the tourism, but they can also lose a new future. If seaside resort can be the first activity of the town, coastal populations can prefer to help traditional activities in difficulty from the end of the 19th century. Conflicts between coastal activities and seaside activity must not evade collaboration often necessary (animation with the boat, sewer, electricity. . . ). However, municipal struggles reveal confrontation of ideas (struggle against marine erosion, comfort. . . ), which can cost a lot, in particular in the 20th century. At this time, high and off seasons are integrated in the life of a majority of coastal cities of Brittany and Vendée, a seasonal nature we still know today.
Abstract FR:
Aujourd'hui, le littoral français apparaît, dans sa grande majorité, comme un territoire idéal pour les vacances, où la visite estivale des touristes permet une intense activité et des profits appréciables. La conversion, très diversifiée dans les faits, des populations littorales à cette activité a cependant été progressive. Les touristes ont en effet côtoyé des populations qui habitaient au préalable le littoral, en profitant d'équipements que les autochtones utilisaient au quotidien. Toutefois, dès le milieu du XIXe siècle, les ressources des bourgs littoraux, souvent limitées, ne sont pas suffisantes pour contenter les visiteurs. Les touristes commencent à rêver à des villes où tout est fait pour les satisfaire. Les autochtones, eux, voient arriver les marchands étrangers, avec qui ils doivent négocier les profits ; ils sont alors partagés entre satisfaction de profiter d'un modèle (social et économique) et crainte de perdre un nouvel avenir. Si la station balnéaire peut prendre le pas sur des activités littorales qui connaissent un contexte général difficile à partir de la fin du XIXe siècle, la commune peut préférer soutenir son tissu économique. Une collaboration entre activités traditionnelles et activité balnéaire reste pourtant souvent nécessaire, tant sur le plan de l'image que sur un plan pratique. Les luttes municipales révèlent néanmoins un pouvoir à conquérir pour mener à bien ses idées, notamment au XXe siècle. Les communes littorales bretonnes et vendéennes, en grande partie, adoptent alors la saisonnalité balnéaire, ce qui fait dire aux touristes de l'hiver, jusqu'à aujourd'hui : " il n'y a personne ici, il n'y a plus personne ".