thesis

Epileptiques et societe a paris, besancon, dole, lyon et beaune aux xviii e et xix e siecle : affirmation d'un phenomene d'exclusion.

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Besançon

Disciplines:

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Abstract EN:

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Abstract FR:

" lui, enfin epileptique depuis l'age de quatorze ans ! cette effrayante lignee s'allongeait devant moi. Je suivais cette tare qui les frappait tous, et ma terreur me venait a l'idee que, peut-etre, l'enfant qui se faisait en moi allait venir au monde courbe sous le meme fardeau!" l'image de l'epileptique est-elle a ce point negative qu'un silence imperieux se fait a son propos? sait-on seulementce qu'est un epileptique? il est temps de connaitre ces populations d'epileptiques, de laisser trace indelebile et de leur existence et de leur exclusion de et par la societe. Comment les medecins des 18 et 19 e siecles, classifient-ils l'epilepsie, cette maladie chronique multiforme, tantot inconnue, ignoree, tantot confondue avec la folie? quelles causes attribuer a ces epilepsies, quels moyenstherapeutiques utiliser pour enrayer la marche de la maladie ? tissot, delasiauve, falret, bourneville. . . Aideront a y voir plus clair. Ebauche d'histoire quantitative : de pres de 1500 hommes, femmes, enfants epileptiques, anonymes et pauvres, de paris (bicetre, la salpetriere, les enfants malades), de lyon, de besancon (hospice de bellevaux), de dole (asile public d'alienes), etudions la situation civile et sociale, le type de placement presidant a l'enfermement, le parcours medical jusqu'a guerison, reintegration, transfert, deces, ou judiciaire jusqu'a interdiction prononcee ou/et mise sous curatelle. Enfin interessons-nous a l'exclusion de ces malades atteints d'une affection multiple et diverse que les autorites hospitalieres et civiles ont du mal a cerner. L'epilepsie est-elle une maladie ordinaire ou une forme d'alienation mentale ? les finances publiques en dependent. Comment sont-ils accueillis dans les hotels-dieu, hopitaux, hospices, asiles, services d'epileptiques et bagnes ? que fait un epileptique interdit, quand il ne peut gerer ses biens ? et quand il commet un delit, est-il aliene ou justiciable ? est-ce au medecin ou au juriste de determiner la dangerosite de l'epileptique? est-ce a l'anthropologue criminaliste de decreter que l'epileptique n'est qu'une "caricature du crime"? qu'en pense l'eglise ? la loi du 30 juin 1838 encadre administrativement plus que medicalement nos epileptiques.