thesis

La permanence du syndicalisme révolutionnaire au Havre de 1892 à 1953 ?

Defense date:

Jan. 1, 2014

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Institution:

Rouen

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The history of trade unionism in Le Havre exemplifies the richness, contradictions, concrete achievements as well as the internal and different theoretical struggles of the original Labor movement. From the late 19th, the emergence of the workers in the port of Le Havre as well as the development of the industrial, urban, social and political scene started to shake up the local order. The growth of industrial action on the economy, driven by the implementation of a Labor exchange soaring trade unionism and organized subversive movements, ultimately contributed to this change. And pretty quickly, it is possible to see the establishment of an autonomous protest movement and revolutionary practices that direct action is one of the components. From the Charter of Amiens to theories of Fernand Pelloutier, from anti-militarism to Neo-Malthusianism, from general strike to slowdown, revolutionary trade unionist leaders set about constructing without waiting for the « Grand Soir » a society which revolted against the State and employers. This trade unionism culture, marked by particular forms of struggle, is adorned with a consistency that eventually swept the decades and, despite even the weight of the French communist party in Le Havre after the Second World War.

Abstract FR:

À travers l'histoire du syndicalisme havrais, c'est une page originale du mouvement ouvrier qui s'écrit, celle qui met l'accent sur sa richesse, ses contradictions, ses réalisations concrètes, ses conflits de travail, ses luttes internes et ses différentes références théoriques. Dès la fin du XIXème siècle, l'irruption des ouvriers au Havre sur la scène portuaire, industrielle, urbaine, sociale et enfin politique, grâce à l'accès des hommes au suffrage universel, bouleverse les équilibres en place localement. La multiplication des actions revendicatives sur le plan économique, portée par l'implantation d'une Bourse du Travail, l'envol du syndicalisme et de mouvements subversifs organisés, donne in fine le change. Et, assez rapidement, il est possible de constater l'implantation d'un mouvement revendicatif autonome et de pratiques révolutionnaires dont l'action directe est l'une des composantes. Du respect de la Charte d'Amiens aux théories de Fernand Pelloutier, de l'antimilitarisme au néomalthusianisme, de la grève générale à la grève perlée, les dirigeants syndicalistes révolutionnaires entreprennent de construire, sans attendre « le Grand Soir », une contre-société qui s'oppose à l'État et au patronat. Cette culture syndicale havraise marquée par des formes de lutte particulières se pare d'une constance qui balaie finalement les décennies et ce, en dépit même du poids du Parti communiste français au Havre après la Seconde Guerre mondiale.