Voyages, voyageurs français et représentations au Mexique au XIXe siècle
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis intends to look at the other (Mexico) through a cultural practice (the trip or journey) which gains a specific meaning at a given time, in a stated society (France in the XIXth century). The main characteristic of the travel, as a displacement in space, is the encounter with the other. It's about an experience that goes further than the everyday's life, which involves a further understanding of the well-known world. This brings out narrative writings allowing the translation of an individual experience into a collective knowledge because they are incorporated to the structures and codes from where they are narrated. The cultural history is our perspective. The representations are the decisive factor of the construction of systems for the classification and the perspectives, and, also, the generator of the social world practices. Otherness cannot be understood without taking into accounts the subject that compares and his identity. As a consequence, the observer uses codes and pre established ideas from his own culture, it's a mirror game that highlights the myths, clichés and stereotypes that are involved each time that one wants to talk about « the one that I am not ». The travelling experience creates an effect of strangeness. As Mexico is recreated in the time of the narration, personal experiences in this unknown space alter the observer's sight; His ideas and principles are probated and the traveler does not return unchanged.
Abstract FR:
Cette thèse se propose de regarder l’Autre (le Mexique) à travers une pratique culturelle (le voyage) qui acquiert un sens spécifique dans une société précise, à un moment donné (la France du XIXe siècle). En tant que déplacement dans l'espace, le voyage a comme caractéristique principale la rencontre avec l'Autre. Il s'agit d'une expérience qui sort du quotidien ce qui implique un distancement du monde connu. Les récits qui en jaillissent permettent la traduction d'une expérience individuelle en savoir collectif. Ils sont intégrés aux codes et structures de l'endroit où on raconte. La perspective est celle de l'histoire culturelle. Les représentations constituent le facteur déterminant de la construction des systèmes de classification et de perception, et le générateur des pratiques du monde social. L'altérité ne peut pas être comprise sans tenir compte du sujet qui compare et de son identité. Pour cela, l'observateur fait usage des codes et des idées préétablies dans sa propre culture, c'est un jeu de miroirs qui mettent en avant les mythes, les clichés et les stéréotypes qui sont mis en jeu chaque fois que l'on veut parler de « celui que je ne suis pas ». L'expérience voyageuse produit un effet d'étrangeté. De même que le Mexique est recréé dans le temps du récit, le vécu dans cet espace inconnu transforme aussi le regard de l'observateur ; ses idées et ses principes sont mis à l'épreuve et le voyageur ne rentre pas indemne.