Délits politiques et jugements au Tribunal Militaire de Pampelune (1936-1950)
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Cette thèse analyse la Justice Militaire comme instrument de répression politique et sociale, né dans le sillage de la Guerre Civile espagnole à partir de 1936. La violence juridique était la conséquence du franquisme, né des révolutions sociales au cours du XXe siècle. L'analyse aborde l'application des discours juridique et politique et ses conséquences entre 1936 et 1950. A partir de procès-verbaux de sensibilités partisanes, elle cerne les normes politique et juridique espagnoles en vigueur et l'appréhension des délits attribués aux républicains. L'analyse met donc en évidence les modes opératoires de la violence politique et sociale du franquisme à l'échelle régionale, nationale et internationale, tout en soulignant un discours dans lequel les partisans de la République espagnole étaient perçus comme une caractéristique du trouble social. Les franquistes font de la justice militaire le moteur de la répression, oscillant entre non-respect des Droits de l'Homme et indignation de l'opinion internationale. Du point de vue de la société espagnole, cette thèse contribue à l'histoire de la répression des classes, telle qu'elle se décline sous le franquisme le long du XXe siècle. Dans un premier temps, la vengeance radicalise les phalangistes, avec l'apparition d'entités politiques aux pratiques et référentiels proches du nazi-fascisme. Franco concentre ensuite ses efforts sur la répression des républicains à travers des procès fallacieux, tout en affirmant qu'il est respectueux des Droits de l'Homme. Il maintiendra cette posture aussi bien pour sa période d'activité répressive intense (1936-1944) que lors de sa confrontation avec la communauté internationale (1945-1950)