La construction rituelle de la victoire dans les capitales européennes après la Grande Guerre (Bruxelles, Bucarest, Londres, Paris, Rome)
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work traces the history of the ritual closing ofthe war in the European capital cities after 1918. The first chapter explores the history of the public rituals in Europe since the end of the nineteenth cent ury and during th Great War. The second and third chapters deal with the celebrations organized in connection with the armistice and the end of the war in November 1918. The next three chapters address the major victory celebrations which took place after the signing of the peace treaty. Chapter 4 is a presentation and a symbolic analysis of the morphology of the three major celebrations organized in Paris, London and Brussels in July 1919. Chapter 5 focus on the organizational process. Chapte 6 explores two cases (Rome and Bucharest) where the process ofending the war proved particularly complex. Chapter 7 deals with the problem of the reception of the rites ofvictory by focusing on the Parisian case. An epilogue considers the last series ofrituals set up by the victor societies, the burials of the Unknown Soldiers. This work challenges the idea that public commemoration after the Great War was designed to meet the needs of bereaved individuals and societies. It highlights, through the study of public ritual, the existence of an inter-Allied Cultur down to the early twenties
Abstract FR:
Ce travail retrace l' histoire des rituels de clôture de la guerre dans les capitales européennes après 1918. Le premier chapitre explore l'histoire de la ritualité publique en Europe depuis la fin du dix-neuvième siècle et pendant la Grande Guerre. Les deuxième et troisième chapitres envisagent la ritualisation de l'armistice et de la fin des combats en novembre 1918. Les trois chapitres suivants abordent les grandes célébrations de la victoire consécutives à la signature de la paix, dont le moment festif de juillet 1919 à Paris, Londres et Bruxelles constitue l'expression initiale et la plus achevée. Le chapitre 4 consiste en une présentation et en une analyse symbolique de la morphologie de ces trois célébrations. Le chapitre 5 revient ensuite sur l'histoire de leur élaboration. Le chapitre 6 poursuit l'étude des célébration de la victoire dans deux cas (Rome et Bucarest) où le processus de sortie de guerre s'avéra particulièrement complexe. Le chapitre 7 déploie la question de la réception des rites de victoire en se concentrant sur une seule fête, le 14 juillet 1919. Un épilogue, enfin, élargit à nouveau la perspective, aussi bien chronologique que géographique en envisageant sur un mode synthétique la dernière étape de la trajectoire rituelle des sociétés européennes victorieuses, l'invention du Soldat inconnu. Ce travail remet en cause l'idée selon laquelle l'activité commémorative publique postérieure à la Grande Guerre aurait pour fonction de répondre à des besoins des sociétés et des endeuillés. Il met en lumière, à travers l'étude du rituel public l'existence d'une culture interalliée dans les premières années de la sortie de guerre