Devenir prêtre dans l'entre-deux-guerres : les années de formation de Mgr Maxime Charles
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Mgr Maxime Charles (1908-1993) is undoubtedly one of the most outstanding figures in post-war French Catholicism, as shown by his activity among Parisian students from 1944 to 1959 at the Centre Richelieu, and by his twenty-six years as rector, from 1959 to 1985, of the Sacred-Heart Basilica erected by a national vow on the hill of Montmartre. How was such a priest trained? If one may refer to his distinctive style as “Carlism”, what are its origins? This study seeks to trace the sources of a priestly vocation and to analyse the clerical education received at the Parisian minor seminary at Conflans, in the municipality of Charenton, from 1922 to 1928, and then, from 1928 to 1935, at the university seminary of les Carmes, part of the Institut catholique of Paris. In the wake of these years of formal education, the study also examines the first years of ministry of the young priest sent, at his request, to a parish in a working class suburb of Paris, at Malakoff, where he deals principally with youth movements. Together with this biographical approach, the study is a contribution to the history of clerical education in France between the wars, through observation of the minor seminary of Paris and, more particularly, the university seminary of les Carmes, founded in 1919 by Jean Verdier, the future Cardinal Archbishop of Paris, which had become in a few years the leading seminary in France. Finally, this study is a reflection on the catholic revival in France in the nineteen-twenties and thirties.
Abstract FR:
Incontestablement, Mgr Maxime Charles (1908-1993) est une des figures les plus marquantes du catholicisme en France au cours de la période de l’après-guerre, ainsi qu’en témoignent son action dans le milieu des étudiants parisiens entre 1944 et 1959 à travers le Centre Richelieu puis ses vingt-six années de rectorat à la basilique du Vœu national au Sacré-Cœur, sur la butte Montmartre, entre 1959 et 1985. Comment un tel prêtre a-t-il été formé ou, si l’on veut bien nommer « carlisme » son style si particulier, quelles sont les sources de ce « carlisme » ? Cette étude s’attache donc à remonter aux sources d’une vocation sacerdotale ainsi qu’à l’analyse d’une éducation cléricale reçue au petit séminaire de Paris, à Conflans, sur la commune de Charenton, entre 1922 et 1928, puis au séminaire universitaire des Carmes, au sein de l’Institut catholique de Paris, entre 1928 et 1935. En aval de ces années de formation proprement dites, cette étude se penche aussi sur les premières années de ministère de ce jeune prêtre devenu selon son souhait vicaire dans une paroisse ouvrière de la banlieue parisienne, à Malakoff, où il s’occupe surtout des œuvres de jeunesse. Conjointement à cette approche biographique, cette étude constitue un apport à l’histoire de l’éducation cléricale en France au cours de la période de l’entre-deux-guerres à travers l’étude du petit séminaire de Paris et surtout celle du séminaire universitaire des Carmes, fondé en 1919 par M. Jean Verdier, le futur cardinal-archevêque de Paris, et devenu en quelques années le meilleur séminaire de France. Enfin, cette étude constitue une réflexion sur le renouveau catholique en France dans les années vingt et trente.