Abstract FR:

L'interferometrie radar satellitaire s'est considerablement developpee depuis la mise en orbite du capteur ers-1. Des deplacements du sol de l'ordre du centimetre ont ainsi pu etre mesures sur des glaciers, sur des volcans en activite ou a la suite de phenomenes sismiques. L'interferometrie permet aussi de calculer des modeles numeriques de terrain (mnt). Dans cette etude, nous nous interessons au calcul de mnt a partir d'interferogrammes d'un point de vue algorithmique et d'un point de vue physique par analyse des limitations liees a l'atmosphere. Apres avoir presente un algorithme de deroulement peu sensible au bruit, fonde sur une analyse globale de l'interferogramme, nous decrivons deux techniques de fusion d'interferogrammes permettant de faciliter le deroulement de phase. Un algorithme d'affinage des parametres orbitaux est ensuite etudie. Il permet, avec les images de coherence et d'amplitude, de connaitre la precision theorique des mnt obtenus, sous reserve que les hypotheses habituelles du calcul interferometrique soient verifiees (retrodiffusion surfacique, conservation des proprietes geometriques et de retrodiffusion du sol, et assimilation de l'atmosphere au vide quant a la propagation des ondes). Dans un deuxieme temps, nous verifions l'une de ces hypotheses, a savoir celle concernant les effets de l'atmosphere. Nous montrons que la combinaison d'un denivele et d'une difference de profil de refraction entre les deux scenes creent des artefacts sur les interferogrammes dont il faut tenir compte lors du calcul de mnt. De plus, les gradients horizontaux de teneur en vapeur d'eau, les turbulences en air clair et les phenomenes ionospheriques creent eux aussi des artefacts locaux sur les interferogrammes. Apres avoir mis au point une methodologie de calcul de mnt par interferometrie, nous l'appliquons au calcul de trois mnt valides selon les donnees complementaires disponibles