thesis

Le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) à Marseille : fabrique d’images pour un nouvel espace public à vocation méditerranéenne

Defense date:

April 11, 2013

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Institution:

Paris Est

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The MuCEM (Museum of European and Mediterranean Civilisations), as a continuation of the previous “Musée national des arts et traditions populaires”, since it focuses principally on the cultures of the Mediterranean, is a part of the Marseille image turnaround. This museum is becoming an image-maker erecting a new public sphere. The images connected to the site are bringing to light the permanent usage of the “Pierres Plates” area since the 19th century. The MuCEM resonates with its emblematic location, on the ancient 'J4' embankment, in front of the ‘Joliette' dock and at the entrance of the ‘Vieux Port'. It is becoming a place for remembrance, which is actually the work of the images that are penetrating the project and that will be part of the future animation of this place. The field of Image Philosophy allows us to build a theory on the site's transformation and to point out that this architectural project is a milestone for authenticating this place in its Mediterranean vocation. The MuCEM site appears as a “surviving place”, whose image is calling for a public sphere re-established in its full dignity. The persistent images, in the collective memory, are helping us to understand the on-going renovation process. The MuCEM building designed by Rudy Riciotti is revealing a mutation in museum architecture and in the inception of the public place: the sharing of a culture and the making of a symbolic place are entangled with contemporary challenges linked with the new migrations. Its architecture witnesses the evolution of cultural places in a context of globalisation, in phase with a new anthropology of culture. Hence, the museum becomes the place of a cultural performance, carried more by individuals than by collections of objects, in a context of global migration of people and images. It is expected to be a place for a urbanisation reconquered, setting the urban shore as a symbolic place

Abstract FR:

Le MuCEM (Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), musée national issu de l'ancien musée des arts et traditions populaires, désormais dédié aux cultures de la Méditerranée, et construit près du Fort Saint-Jean restauré, participe au changement d'image de Marseille. Le musée devient créateur d'un « espace d'images » qui façonne un nouvel espace public. Ces images attachées au site mettent en lumière la permanence de l'usage des « Pierres Plates » du XIXe siècle. Le MuCEM entre en résonance avec sa localisation emblématique, sur l'ancien môle J4, face au bassin de la Joliette et à l'entrée du Vieux-Port. Il devient le lieu d'un travail de la mémoire qui est en réalité un travail des images qui traversent le projet et participent à la future animation du lieu. La philosophie de l'image permet de construire une théorie de la transformation du lieu et de montrer que le projet architectural est le moment critique d'une authentique lisibilité du site et de sa vocation méditerranéenne. Le site du MuCEM se présente comme un « espace survivant » dans lequel l'économie de l'image rétablit l'espace public dans sa pleine dignité. Les images persistantes, dans la mémoire collective, complètent la compréhension du processus actuel de rénovation. Le bâtiment du MuCEM, construit selon les plans de l'architecte Rudy Ricciotti, révèle une mutation dans l'architecture muséale et dans la conception d'un espace public : la mise en partage de la culture et la production du lieu symbolique y sont traversés des enjeux contemporains liés aux nouvelles migrations. Son architecture est un témoin de l'évolution des espaces culturels dans le contexte de la mondialisation, en phase avec une nouvelle anthropologie de la culture. Le musée devient un lieu de manifestation culturelle, portée par les individus davantage que par les collections d'objets, dans un contexte de migration mondiale des hommes et des images. Il promet d'être un espace d'urbanité reconquise, confirmant le rivage urbain comme espace symbolique