La corrosion marine des structures métalliques portuaires : étude des mécanismes d'amorçage et de croissance des produits de corrosion
Institution:
La RochelleDisciplines:
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Dans ce travail, nous avons suivi chronologiquement la formation et la croissance des produits de corrosion formés sur un acier faiblement allié, immergé en eau de mer naturelle. Le démarrage des mécanismes de corrosion, entre 15 minutes et 6 heures d'immersion, a été étudié par la technique de l'électrode vibrante à balayage. Cette technique nous a permis, au travers de mesure de densités de courant, de potentiels et d'impédances électrochimiques locales, de caractériser quantitativement l'évolution des 2 zones, anodique et cathodique, à la surface du métal. La mise en place, dans le port des Minimes à La Rochelle, d'une plate-forme d'exposition des aciers en eau de mer naturelle nous a permis de suivre l'évolution de cette répartition zonale entre 6 heures et 2 ans d'immersion. Nous avons de plus pu caractériser, grâce à la complémentarité des techniques électrochimiques stationnaires et non-stationnaires, la formation en strates des oxo-hydroxydes et de la magnétite, composés majoritaires des produits de corrosion de l'acier. Nous avons enfin mis en évidence la complexité des couches de produits de corrosion par analyses chimiques et microscopiques et notamment fait apparaitre la nature poreuse de ces couches ainsi que l'influence des micro-organismes dans leur formation. En dernier lieu, nous avons adapté la technique de l'impédance électrochimique à 4 électrodes à l'étude de couches minces de produits de corrosion prélevés sur des structures immergées durant plus de 25 ans. Les mesures ont mis en évidence leur mode de conduction mixte (ionique-électronique). Le modèle développé ici, adapté du modèle des couches poreuses de de Levie, nous a permis d'estimer la porosité des strates, de donner un ordre de grandeur de la conductivité électronique des oxydes de fer et de montrer la complexité du développement des couches.