Pollution atmosphérique intérieure : campagne de mesures dans six logements occupés par des personnes âgées, relation entre qualité de l'air et symptômes déclarés
Institution:
Paris 13Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The objective was to analyse the indoor air quality in dwellings occupied by old people and to correlate pollutants with life habits and health statement. A sociological survey on 96 elderly people living in social housing was firstly undertaken in order to determine risk factors responsible of poor health. Then measurements of several pollutants were carried out in six typical dwellings. Results were analyzed at the light of activities and reported symptoms. Besides discomfort due to CO2 accumulation, several pollutants with levels near or over guidelines were identified in particular particulate matter under 1 um, airborne microbiological counts and permanent TVOC levels. Dust was at the origin of cough, eyes and throat irritations and flows of the nose, fungi and bacteria seems to be responsible of skin irritations, digestive disorders, sneezes and rhinitis. However, most of symptoms appeared after 10 hours of exposure time for people of all ages.
Abstract FR:
L'objectif de ce travail était d'étudier la qualité de l'air intérieur dans les logements habités par des personnes âgées en relation avec les symptômes déclarés. Une enquête auprès de 96 personnes âgées (60 à 94 ans) habitant dans des logements collectifs de la région parisienne a d'abord été entreprise afin de déterminer les facteurs à risques dus à leur habitudes comportementales et ayant une influence sur leur état de santé. Une campagne de mesures continues de la teneur en CO2, CO, NOX, O3, COVT, PM2,5, PS>0,3 et en biocontaminants de l'air pendant 5 jours a été ensuite entreprise dans 6 logements. Les résultats ont été analysés en prenant en compte les activités et les symptômes ressentis. Outre un inconfort du à l'accumulation du CO2, plusieurs polluants ayant des teneurs proches ou supérieures aux valeurs guides à ne pas dépasser ont été identifiés, en particulier les poussières de taille inférieure à 1 æm, les COVT en teneur constante et des biocontaminants dont certaines espèces pathogènes. Les poussières sont à l'origine de toux, picotements des yeux, irritations de la gorge et des écoulements du nez. Les biocontaminants semblent être responsables des irritations de la peau, des troubles digestifs, des éternuements et des rhinites. Cependant, la plupart des symptômes n'apparaissent qu'après 10 heures d'exposition quel que soit l'âge des occupants. Tous les risques identifiés sont amplifiés par les effets d'une ventilation insuffisante (entrées et sorties d'air obturées et encrassées). Quelques expériences en laboratoire ont permis de préciser certaines observations et de proposer de futures recherches.