Plasticité cérébrale et récupération motrice après un accident vasculaire cérébral ischémique : étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
Institution:
Paris 13Disciplines:
Directors:
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Nous avons étudié 15 patients hémiplégiques après un avc sylvien. Dans cette étude longitudinale avec 3 IRMf successives, nous avons examiné si i) la réorganisation corticale était transitoire ou permanente, ii) cette réorganisation corticale était corrélée aux lésions ischémiques du cortex moteur primaire (M1), et/outransitoire ou primaire (M1), et/ou aux lésions directes et induites du faisceau corticospinal, et iii) si le pattern d'activation IRMf était corrélé à la qualité de la récupération. Cette étude a montré deux modes évolutifs principaux : chez 10 patients sans atteinte de M1, l'activation était soit d'emblée focalisée sur M1 (4 des 10 patients), soit dispersée avec recrutement d'un réseau pariéto-frontal (6 des 10 patients). Chez 8 des 10 patients, l'activation revenait ensuite progressivement vers un pattern "normal" limité à M1 controlatérale. Ce mode évolutif de focalisation initiale ou progressive était observé en cas de bonne ou mauvaise récupération. 2. Chez 5 patients ayant une lésion de M1, le mode évolutif le plus fréquent (4 des 5 patients) était un recrutement de l'hémisphère ipsilatéral, plus marqué et durable, observé en cas de bonne ou mauvaise récupération. Nous n'avons pas trouvé de lien entre la qualité de la récupération et les 2 types de plasticité corticale (recrutement et focalisation). Cependant, le type de plasticité semblait dépendre essentiellement du site de la lésion, et de son extension éventuelle à M1. Nos résultats suggèrent que : 1) le recrutement du cortex ipsilatéral après un arc sylvien correspond à un processus de compensation cortico-cortical lié à une lésion directe de M1 controlatérale, 2) ce recrutement "compensateur" est durable si M1 est lésée,et transitoire si M1 est intacte, et 3) le processus de recrutement tend à restaurer une voie efférente controlatérale maximale plutôt qu'une voie ipsilatérale "nouvelle". L'efficience de cette voie éfférente dépend de manière critique de la quantité des fibres restantes du faisceau corticospinal.