Abstract FR:

La mesure de la matière organique biodégradable, utilisée pour le suivi et l'efficacité des filières de traitement et la maitrise de la reviviscence bactérienne dans les réseaux de distribution, peut être réalisée à l'aide de tests biologiques basés sur l'incubation d'échantillons d'eau en présence de différents types de micro-organismes. Une étude méthodologique, portant sur la comparaison de ces différents tests a montré que les valeurs obtenues par diverses techniques étaient bien corrélées. Au cours des traitements d'oxydation par l'ozone seul ou couple au peroxyde d'hydrogène ou à un catalyseur d'oxyde de titane, l'optimum de formation de matière organique biodégradable a été obtenu pour des taux de traitement intermédiaires et pour des temps de contacts courts. Des observations de terrain menées sur un réseau de distribution ont montré que la recroissance bactérienne était gouvernée par trois paramètres clés: la température de l'eau, la concentration en résiduel de chlore et la teneur en matière organique biodégradable. La reviviscence bactérienne s'est accompagnée de l'apparition de coliformes sur certains sites du réseau de distribution. L’observation de ces germes a été fréquemment associée au dépassement de seuils critiques pour les paramètres températures de l'eau, consommation de carbone organique dissous biodégradable, dénombrements bactériens par microscopie en épifluorescence et résiduel de chlore. Il a été possible de graduer le risque d'apparition des coliformes par comptabilisation des dépassements des seuils critiques pour ces quatre paramètres, correspondant à des fréquences croissantes d'isolement de ces germes dans le réseau. Ce modèle de risque peut s'avérer un outil efficace pour la maitrise de la qualité bactériologique de l'eau le long des réseaux de distribution