Abstract FR:

Les n-nitrosamines, issues de la reaction entre une amine secondaire et un oxyde d'azote (n#xo#y), sont reconnues comme etant des substances tres cancerigenes. Cette constatation a conduit les pays occidentaux a en reglementer la teneur dans certains secteurs industriels. Parmi ceux-ci, l'industrie du caoutchouc est la plusconcernee par ce probleme car ces substances peuvent etre generees au cours du processus de vulcanisation. Trois moyens d'action peuvent etre envisages pour limiter la formation des n-nitrosamines dans un caoutchouc : reduire les n#xo#y en especes inertes ; remplacer les accelarateurs pouvant generer des amines secondaires par des accelerateurs n'en generant pas ; agir sur la nature des ingredients de vulcanisation d'un caoutchouc pour limiter la formation des amines secondaires. Ce dernier moyen d'action n'a pratiquement jamais ete envisage. C'est pourquoi nous avons choisi de nous y interesser en essayant d'abord de comprendre les mecanismes pouvant conduire a la formation des amines secondaires. Pour cela, des modelisations de vulcanisation ont ete realisees. Elles consistent a utiliser comme principaux composes : un accelerateur de type thiurame, le disulfure de tetraethylthiurame (dtet), un modele du 1,4-polyisoprene (le squalene) et plusieurs ingredients de vulcanisation (acide stearique, zno, s#8). Il a ete constate que le principal precurseur d'especes nitrosables issu de la decomposition du dtet est l'acide diethyldithiocarbamique, espece instable qui se decompose immediatement en diethylamine ou en radicaux diethylamino. Ces 2 especes peuvent reagir avec n#xo#y pour former de la de n-nitrosodiethylamine (ndea). Pour limiter la formation de ndea, nous nous sommes alors interessses aux solutions envisageables pour bloquer la decomposition de l'acide diethyldithiocarbamique au cours de la vulcanisation. Nous avons ainsi montre que zno limitait tres sensiblement la nitrosation.