L'influence d'une pensee religieuse de type ascetique sur la conception de la forme en architecture lors de l'emergence du mouvement moderne. L'architecte, le sacre, le secret
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
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L'architecture dans la culture occidentale est liee, des ses origines, a des programmes symboliques et religieux qui participent du sacre. Le christianisme, depuis l'antiquite tardive jusqu'au moyen-age, a initie des modes de conception portes par une vision transcendantale du sacre. Avec la renaissance et plus encore avec la religion reformee et le calvinisme, s'opere un deplacement du sacre vers le profane sous l'effet d'une individualisation du rapport a la divinite. Des lors, le sacre deserte les spheres de la transcendance, pour investir le domaine du quotidien et de l'usage sous le sceau de l'immanence. Cette sacralisation du quotidien, d'origine monastique et notamment cistercienne, se traduit par l'emploi d'un langage esthetique epure, de type ascetique, qui devient le fondement du fonctionnalisme et la marque, des architectes du mouvement moderne. Parmi ceux-ci le corbusier, de culture calviniste, tente d'imposer a l'echelle planetaire, le modele esthetique minimaliste de la machine a habiter concu selon les criteres d'une morale rigoureuse et qui repond aux normes du processus industriel. Ce modele international, teinte de religiosite japonaise dont la sacralite originelle n'a pas ete devoilee, est demeure etranger aux aspirations des habitants et explique pour partie, la cesure qui persiste entre les architectes et le corps social. Il y aurait donc dichotomie entre la sacralite formalisee par la sublimation du depouillement et de la vacuite et les aspirations d'ordre profane des habitants. Entre les architectes et les habitants s'interpose la presence secrete du sacre, source persistante d'equivoque.