Choix des produits et concurrence en prix sur le marché de la téléphonie gsm
Institution:
Paris, ENSTDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
Le marché français de la téléphonie gsm a connu, depuis son émergence en 1992, de profonds bouleversements structurels engendres par les progrès technologiques, les évolutions de la demande et la volonté des instances règlementaires d'instaurer des conditions de concurrence effective et loyale afin d'assurer aux abonnes un service performant et diversifie pour un cout raisonnable. L'analyse économique du marché français de la téléphonie gsm développée dans cette recherche porte sur les conséquences de ces changements de structures sur les comportements des opérateurs en termes de tarification et de choix des caractéristiques des systèmes ainsi que sur leurs performances. Nos travaux sont présents en deux parties. (a) la première partie analyse de façon strictement empirique le lien entre les trois maillons du paradigme structures - comportements - performances de l'économie industrielle applique au marché français de la téléphonie gsm, en limitant le volet comportements aux stratégies de tarification et de choix des produits. Cette partie montre que les systèmes ont été caractérises, jusqu'en 1996, par des prix élevés et des taux de couverture faibles au vu de ceux des autres systèmes européens. Parallèlement, les taux de croissance des opérateurs étaient lents et leurs revenus par abonne élevés. Elle met ensuite en évidence la rupture qui a eu lieu en 1996 suite à l'arrivée du troisième operateur sur le marché tant en ce qui concerne les comportements (les prix baissent, les rythmes de déploiement des réseaux s'accélèrent) que les performances des firmes (la croissance explose et, parallèlement, les revenus par abonne chutent et les équilibres financiers sont retardes). (b) dans la seconde partie, une modélisation de la concurrence en prix et des choix des produits sur le marché est développée. Il en ressort que les prix pratiques pendant le duopole sont plus élevé que les prix issus de la modélisation alors que les prix du triopole sont généralement plus faibles que les prix théoriques. En ce qui concerne les taux de couverture et les performances des systèmes, nous montrons que les opérateurs, qu'ils soient en situation de duopole ou de triopole, offrent toujours la qualité maximale au vu de la technologie disponible. Des lors, seule la détention d'un avantage compétitif en termes de capacités de différenciation par un opérateur peut permettre une différenciation par la qualité. Il s'ensuit que la règlementation française des choix des systèmes, si elle a pu influencer la vitesse de déploiement des réseaux entre 1992 et 1996, a été inutile en ce qui concerne les choix par les opérateurs des performances de leur système. Nous mettons également en évidence l'absence de différenciation horizontale des opérateurs du marché alors que celle-ci aurait été susceptible de relâcher la vive concurrence en prix engendrée par l'absence de différenciation verticale. Enfin, nous mettons en évidence la possibilité pour des opérateurs pionniers de dissuader l'entrée d'un nouveau concurrent en accélérant la vitesse de déploiement de leur réseau, sans toutefois pouvoir établir que tel a été l'objectif de SFR et de France télécom mobiles.